[ultimate_heading main_heading= »LA MÉDECINE INTÉGRATIVE, MON PARCOURS DE MÉDECIN » heading_tag= »h4″ alignment= »left » spacer= »line_only » spacer_position= »bottom » line_height= »1″ line_color= »#e75a7c » margin_design_tab_text= » »][/ultimate_heading]

Oser s’afficher comme médecin pratiquant la médecine intégrative au Québec est assez rare.  Dès que j’ai débuté mon bureau à la clinique Choréas au début des années 2000, je savais que je voulais pratiquer une médecine différente de celle pratiquée par mes confrères et consoeurs. Le temps moyen alloué à une consultation était d’environ 7 minutes ! Je ne crois pas que ça se soit amélioré. C’est moins de temps que ce que j’accordais à mes patients en salle d’urgence. Je ne voulais pas d’une pratique médicale axée uniquement sur la résolution d’un symptôme. Même si, à la faculté de médecine, nous avions appris l’approche bio-psycho-sociale que je mettais en œuvre même à la salle d’urgence, le système de santé par son mode de rémunération n’avantageait pas les médecins qui prenait plus de temps avec leurs patients. Mais même cette approche ne me satisfaisait plus face à des problèmes plus chroniques ou des maladies dégénératives. Je voulais comprendre les sources des maladies et non pas seulement comment atténuer leurs symptômes.

Je suis tombée sur un rapport du ministère de la santé du Canada qui parlait de la médecine holistique. Déjà, dans cette approche, on y ajoutait une approche spirituelle. La connotation spirituelle faisait bien-sûr référence à la diversité religieuse de l’ensemble des patients. Mais à ce moment de ma vie, pour moi holistique voulait dire l’être dans son entièreté, l’âme, l’esprit et le corps réunis pour venir manifester sa grandeur sur la Terre, peu importe la religion. C’est dans cette quête de sens de la vie, mais aussi de la maladie, que j’ai exploré différentes approches de la médecine, sans laisser tomber ce que je suis foncièrement : un médecin pratiquant la médecine conventionnelle.

La première qui m’a intéressée fut la médecine énergétique. Je me suis inscrite dans une école où j’ai appris les différentes structures énergétiques entourant notre corps, ainsi que les différents chakras en lien avec leurs glandes respectives. Déjà en moi une union se créait, l’énergie s’unissait concrètement à nos différentes glandes pour les influencer. Je comprenais que les émotions, par leur porte d’entrée au niveau du chakras du plexus solaire, venaient modifier les sécrétions hormonales de nos différentes glandes. Mon horizon médical s’ouvrait, même si je savais très bien que je n’utiliserais peut-être jamais ces connaissances. Elles ont été mes premiers pas dans ma compréhension de l’être holistique que nous sommes et des sources émotionnelles de plusieurs maladies.

La deuxième approche de la médecine qui m’a interpelée fut celle des plantes. J’ai participé à une fin de semaine d’herboristerie où j’ai cueilli et transformé des plantes en teinture. Ce fut une révélation, comme si j’avais déjà fait ça auparavant. Une joie incompréhensible m’envahissait : devant moi, un arbuste en fleur et quelques instants plus tard un remède en création dans un pot Mason rempli d’alcool. Je découvrais toutes les possibilités offertes si généreusement par la nature, si facilement accessibles à tous. À partir de ce moment, je me suis intéressée aux plantes, à leurs vertus et j’ai suivi plusieurs formations pour le plaisir d’apprendre.

Puis j’ai connu la kinésiologie intégrée. Au départ, ce que je connaissais de cette approche est que le corps peut réagir à un stimulus sensoriel en modifiant sa réponse musculaire.  En fait, souvent les gens vont dire « test musculaire » pour parler de la kinésiologie. Ce qu’il est intéressant de comprendre est que la kinésiologie se réfère à nos structures neurologiques.  Ce n’est pas au hasard que le corps réagit.  Sans entrer dans tous les détails de cette approche, il faut savoir que dans la moelle osseuse, de influx nerveux circulent dans un sens pour apporter des informations au cerveau via les stimuli que nous offrent nos sens, et dans l’autre sens pour répondre à ces stimuli sous forme de réponse musculaire. Alors, lorsqu’on provoque un stimulus particulier, si le corps y est favorable, la réponse musculaire ne sera pas modifiée. Par contre, si ce stimulus est perçu comme défavorable, la force musculaire pourra être affaiblie. Cette approche est étudiée surtout par les chiropraticiens, c’est la kinésiologie appliquée. Elle est enseignée partout dans le monde et permet d’obtenir une certification.  J’ai appris quelques bases de la kinésiologie qu’on appelle la kinésiologie intégrée puisqu’elle se réfère à plusieurs éléments : la kinésiologie appliquée, la médecine chinoise et la naturopathie. Cette formation m’a permis d’expérimenter la sagesse du corps dans ses différentes réponses, suffisamment pour me convaincre de l’utilité de cette approche dans une perspective globale.

Finalement, ma dernière formation fut sur les principes et la pratique de l’approche fonctionnelle. Cette formation visait à promouvoir les soins de santé holistique, la santé optimale et le bien-être à travers la prévention et les thérapies intégratives. Aux Etats-Unis elle fait l’objet d’une formation médicale complète reconnue par les plus grandes universités. Je trouvais que cela venait « boucler la boucle » du parcours entrepris il y a maintenant 17 ans dans ma quête d’une médecine qui fait sens pour moi. Mais comme vous le devinez, en médecine on ne peut jamais fermer une boucle ! Tout est en mouvement et il reste tant à découvrir sur ce merveilleux corps dans lequel nous nous sommes incarnés.

À travers toutes ces approches de la médecine, je demeure un médecin pratiquant la médecine conventionnelle. Je ne suis pas une énergéticienne ni une herboriste ni une naturopathe ni une kinésiologue. Je ne pratique pas la médecine fonctionnelle, mais plutôt la médecine intégrative. La médecine intégrative est l’union de toutes ces approches, dans le but ultime de prévenir la maladie, de maintenir une santé parfaite à tous les niveaux (biologique, psychologique/mental, spirituel) et de renverser les processus dégénératifs.

La priorité est la prévention, car même s’il existe des médicaments allopathiques de plus en plus puissants, des remèdes naturels qui répondent aux besoins biochimiques de notre corps et que les soins énergétiques peuvent ré-équilibrer plusieurs déséquilibres, les éviter est encore ce qu’il y a de mieux à promouvoir.

5 commentaires

  1. Merci Dr. Morin pour ces informations sur votre cheminement ! Je trouve cela très intéressant de connaître les avenues que vous avez parcourues ! Je crois aussi que la prévention, le contact avec nos émotions de façon plus consciente, et une relation plus intime avec les cellules de notre corps peuvent nous aider à améliorer notre santé ! Merci d’être si conscientieuse et attentive dans votre pratique !

  2. Je suis de la région de Québec et j’aimerais me trouver un médecin de médecine intégrative. J’avais trouver Dr Catherine Bouchard qui serait dans une clinique de Sillery mais comme sa clientèle est complète; je ne peux donc m’inscrire avec elle. Auriez-vous une liste de noms de médecins qui pratique la médecine intégrative. Ce serait très appréciée.

    Merci mille fois à l’avance

    • Chère madame, Dre Morin ne connaît pas d’autre médecin à Québec ayant cette approche. Bonne chance dans vos recherches et bonne journée !

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