[ultimate_heading main_heading= »LE TORTICOLIS CONGÉNITAL CHEZ LE NOURRISSON » heading_tag= »h4″ alignment= »left » spacer= »line_only » spacer_position= »bottom » line_height= »1″ line_color= »#e75a7c » margin_design_tab_text= » »][/ultimate_heading]

PRÉSENTATION DE CAS

Dernièrement, j’ai reçu à mon bureau une jeune maman et son premier bébé, âgé de 6 semaines. La naissance a été un peu difficile pour bébé, après 16 heures de travail on a dû utiliser la ventouse pour l’aider à sortir, et il a dû être réanimé. Heureusement, tout s’est bien terminé, et la petite famille a pu rentrer à la maison. À un mois, lors du premier rendez-vous chez le pédiatre, on constate cependant que bébé a un torticolis congénital. Le médecin recommande une visite chez l’ostéopathe pour corriger la situation.

L’EXAMEN

À l’observation, la tête de bébé penche à gauche et regarde vers la droite lorsqu’il est dans sa coquille de transport. Maman me confirme qu’il n’aime pas boire du côté gauche, même s’il tète bien. Lorsqu’on couche bébé sur le dos, il a tendance à se positionner en « banane », formant une virgule vers sa gauche.

POINTS SAILLANTS

Le torticolis congénital est causé par une contracture d’un gros muscle du cou, le sterno-cléido-mastoïdien. Ce muscle s’attache à l’occiput (la base du crâne) et la mastoïde de l’os temporal (la bosse derrière l’oreille), et descend jusqu’à la clavicule et le sternum. Cette contracture est souvent dûe à un mauvais positionnement intra-utérin, ce qui entraînera une perte de mobilité cervicale. D’autres facteurs, tels que l’utilisation de forceps et de ventouses, le fait d’être le premier bébé, et une incidence plus élevée chez les bébés de sexe masculin sont également mentionnés dans les recherches. En plus des observations déjà mentionnées plus haut, on retrouve aussi parfois l’épaule plus haute du côté opposé au torticolis, le bras et la jambe tenus près du corps du même côté que l’inclinaison de la tête, tandis que ceux du côté opposé seront en ouverture.

PLAN DE TRAITEMENT

L’ostéopathe va chercher à augmenter la rotation cervicale en relâchant les tensions musculaires par des mobilisations tout en douceur, en respectant toujours la tolérance de bébé. Il est important de consulter rapidement lorsque le torticolis congénital est détecté, d’autant plus qu’il suffit souvent d’une ou deux séances pour corriger le problème. Autrement, bébé développera une préférence plus marquée pour un coté, ce qui entraînera une croissance asymétrique du crâne et du visage, la plagiocéphalie, aussi appelée “tête plate”. De plus, la restriction cervicale pourrait aussi nuire à la succion lorsque bébé boit, puisque le nerf hypoglosse, qui innerve la langue, sort de la base du crâne. On reconnaît cette dysfonction chez un bébé qui arrête souvent de téter pendant le boire, parce que sa langue se fatigue rapidement en raison de l’obstruction du canal d’où sort ce nerf.

Suite à la visite chez l’ostéopathe, les parents ont aussi un rôle important à jouer dans la réussite du traitement. On conseille de déplacer la table à langer de manière à ce que la lumière du jour attire le regard de bébé vers le côté où il aime moins tourner. On peut aussi stimuler son attention avec des sons ou des objets en se positionnant de l’autre côté pour l’inciter à tourner la tête par lui-même.

N’hésitez pas à contacter votre ostéopathe pour plus d’informations.

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